La Vengeance d'Esther, Paul-Loup Sulitzer

Publié le par Didascalie

La Vengeance d'Esther

Long.
Ce roman travaille essentiellement sur les personnages.
On n'a de cesse de découvrir qui est Esther, cette femme énigmatique, mystérieuse, peu bavarde. Elle nous parle de son passé et de sa grand-mère Nina qui a beaucoup souffert de la mort de ses parents, des hommes et de la guerre.

Esther, belle femme, la trentaine, célibataire, vit dans une somptueuse villa où elle éberge des jeunes gens peu ordinaires. Djamel, le magicien aux mille déguisements, Tucky, le chanteur aux multiples escroqueries, Giovanni, l'informaticien surdoué ainsi que d'autres escrocs courageux et imaginatifs. La petite bande fait les 400 coups, mais tout en finnesse, à la mode Robin des Bois : ils prennent aux riches puis redistribuent aux pauvres. Sauf que Robin ici est une femme, Esther.

Plutôt surprenant toutes les truanderies de nos compères, même si elles sont parfois prévisibles...

Par contre, la dite-vengeance, dixit le titre, se fait beaucoup attendre. Les moments de suspense sont ressentis comme des longueurs, l'action tarde! Esther passe beaucoup trop de temps à nous expliquer le passé de sa famille (ce qui est peu utile pour comprendre la vengeance). En fin de compte, la vengeance et son pourquoi sont, non pas banals, mais décévants après toutes les pages qu'on a tournées dans l'attente d'un événement extraordinaire (l'expédition, comme ils l'appelent).

Ajoutez un jeune homme, Fabrice, issus d'un milieu bourgeois et qui n'a rien à faire dans la bande, on ne saisit pas trop son rôle dans cette histoire, et lui non plus apparemment. Dans ce livre, appréciez plutôt les petites escroqueries (enfin relativement petites) de la bande au fur et à mesure de l'histoire, ainsi que la définition précise des personnages. Si vous cherchez l'action à tout prix, passez votre chemin.

Publié dans Suspense

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